Bien connu des amateurs comme “le Raphaël des fleurs”, mais parfois ignoré du plus grand nombre, Pierre-Joseph Redouté, jeune peintre wallon né à Saint-Hubert en 1759, s’oriente très vite vers l’illustration des plantes après une formation artistique classique. Grâce à L’Héritier de Brutelle, magistrat bibliophile et féru de botanique, Redouté apprend de cette science ce qui lui est nécessaire pour parfaire son art. De cette collaboration naissent ses premiers travaux publiés. C’est également pour suivre L’Héritier de Brutelle que Redouté passe quinze mois en Angleterre, qu’il met à profit pour étudier les collections de Joseph Banks et du jardin botanique de Kew. À son retour en 1788, c’est déjà un aquarelliste accompli ; présenté à la cour, il obtient de Marie-Antoinette le titre de “peintre du Cabinet de la Reine”, tandis que le “Peintre en miniature du Roi”, Gérard van Spaendonck, lui apprend la peinture sur vélin.
Heureux de plaire aux puissants, mais toujours lié au monde scientifique dont il est le plus talentueux illustrateur, Pierre-Joseph Redouté enchaîne les succès et les titres dont ceux notamment de Peintre de l’Académie des sciences ou de Maître de dessin du Muséum d’Histoire naturelle. Il publie des ouvrages à succès comme Les Liliacées (1802-1807), Les Roses (1817-1824) et Choix des plus belles fleurs (1827).
(Rosier de Banks à fleurs jaunes, eau-forte au pointillé, coloriée)Dans la collection des vélins du Muséum dont l’origine remonte à l’époque de Louis XIII, les œuvres signées de Pierre-Joseph Redouté impressionnent d’abord par leur nombre (plus de 500), mais aussi par leur incroyable qualité. Technicien remarquable, comme le prouvent la tenue et la blancheur de ses supports, c’est probablement à son talent particulier d’aquarelliste et à son art consommé de la mise en page que le public pourra juger au mieux de l’exceptionnelle qualité de son travail. Pierre-Joseph Redouté s’éteint en 1840, ruiné malgré ses succès, mais en laissant derrière lui une œuvre immense, à la mesure de son talent, dont il est présenté quelques pièces remarquables au Cabinet d’histoire du Jardin des Plantes à l’occasion de cette exposition.
Pour des raisons de conservation des collections, les œuvres sur vélin ne peuvent être présentées au public plus d’un mois. Dans le cadre de cette exposition, les pièces sur vélin seront donc changées à deux reprises.
Infos pratiques :
Du 21 janvier au 27 avril 2009.
Cabinet d’histoire du Jardin des Plantes, 57 rue Cuvier, 75005 Paris.
Tous les jours de 10h à 17h, sauf le mardi.
Tarifs : 3 € / 1 € .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire